Les régions du littoral ont développé au fil des siècles des pratiques d’aviron en mer adaptées aux spécificités maritimes locales. Principalement conçus pour la pêche ou le sauvetage, les bateaux à l’aviron devaient permettre de sortir en mer par tous les temps, les rameurs se tenant assis sur un banc fixe.
Chaque région maritime possède ses embarcations traditionnelles :
- la trainière en Euskal Herri
- le llagut en Catalogne
- le doris en Bretagne
- le pointu en Méditerranée
- la pinasse dans le Bassin d’Arcachon
La trainera (« traînière »)
La trainière a d’abord été un bateau de pêche, avant d’être utilisée comme embarcation sportive.
Une traînière est une embarcation non pontée de forme longue, étroite, avec peu de creux, fine à la proue et à la poupe, à fond plat vers le centre. Sa quille est légèrement cintrée, ses extrémités arrondies et ses flancs légèrement frégatés. Elle mesure douze mètres de long. En bois jusque dans les années 1990, les traînières et les rames sont aujourd’hui en fibre de carbone. Ses bancs sont fixes, elle est donc plus difficile à manier qu’une embarcation d’aviron olympique.
Un équipage se compose de treize rameurs, et un barreur à la poupe. Douze des rameurs sont assis par deux – sauf le rameur de proue qui est seul – et rament les uns par bâbord, les autres par tribord, en tournant le dos à la proue. Face à eux, dans la poupe, le barreur (ou « patron ») dirige l’embarcation et donne la cadence aux rameurs.
Ramer sur traînière est un sport de loisir pour les uns, de compétition pour les autres.
La trainerilla
Elle est une embarcation semblable à la traînière mais de dimensions plus petites (neuf mètres de long). Son équipage est composé de six rameurs et un barreur, chacun équipé d’un aviron. Contrairement à l’équipage de traînière, les rameurs ne sont pas répartis en rangs de deux mais les uns derrière les autres, chacun ramant du côté opposé à celui qui le précède.
Le battel
Le battel mesure sept mètres et père autour de 70 kg. Son équipage est composé de quatre rameurs (assis l’un derrière l’autre) et un barreur disposés comme sur une trainerilla.